mardi 31 mars 2020

Modèle Comportementaliste

De manière générale, le comportementalisme consiste en la prise en compte du comportement des individus face à des situations. En effet, selon ce courant de pensée, les comportements sont le résultat d’un processus psychique, qui peut être, soit cognitif, soit conatif (Au travers des automatismes et/ou des réflexes). Les individus se comportent selon le processus "stimulus-réponse-contrôle" Cette doctrine suit donc l’idée de prendre en compte seulement ce qui est de l’ordre du visible, et non de l’implicite. Les actions serait l’explication du réel dans l’immédiat, sans forcément prendre la situation dans son ensemble. (Climat, actions passées, relations, etc…)

Plusieurs concepts ressortent de ce mouvement de pensée. Parmi eux, nous allons nous pencher sur deux en particulier : l'individualisme et la linéarité (en opposition avec la non-linéarité)

L’individualisme :

Selon Skinner, sa machine (qui permet de donner la réponse à un exercice préparé au préalable d’une façon rapide) est très utile pour les élèves et notamment leur individualisation. (1950-1970) En effet, il considère que, même si la machine ne créer pas des exercices en fonction du profil des élèves qu’elle a en face de lui, elle permet tout de même d’individualiser l’apprentissage notamment par la possibilité des élèves d’apprendre de manière rapide et efficace même quand le professeur est absent ou occupé.
La machine de Pressey (1920) permet aussi l’individualisation de l’enseignement dans les mêmes conditions que la machine à enseigner vue précédemment : on peut revoir et réviser des notions déjà vue, et aller à sa propre vitesse d’apprentissage. (Il s’agit d’une machine faisant office d’un QCM : 5 réponses possibles avec une seule qui est juste.)
Enfin, on peut aussi percevoir le concept d’individualisme dans une autre machine qui suit le courant de comportementalisme : la machine de Crowder (1960). En effet, cette intelligence artificielle, ici, expose des questions préparées comme les autres que nous avons étudiés, cependant, l’individualisation de l’enseignement est ici personnalisée en fonction de l’élève, et notamment en fonction des réponses qu’il donne au fur et à mesure. Par exemple, un élève s’étant trompé sur une question suivra d’autres questions qui lui permettront de se corriger et de comprendre son erreur, alors qu’un élève qui ne s’est pas trompé sur cette question, lui, ne suivra par les exercices de correction et pourra même passer par des « raccourcis »

On peut voir au travers des trois machines qui suivent le courant du comportementalisme que l’individualisme est une notion forte, et que l’utilisation d’intelligence artificielle ayant pour objectif d’utilisés les stimuli et réponses des individus face à ces-derniers, passent par un temps libre donné aux élèves. Ces outils permettent donc un meilleur apprentissage par l’individualisation.

La linéarité :

La linéarité est un concept que l’on retrouve notamment lorsque l’on parle de la machine de Skinner (1950-1970). En effet, cette machine suit des modules qui restent les mêmes si personne ne les change directement. Ainsi, l’utilisation de la machine Skinner de façon répétitive suit une linéarité car elle ne suit qu’un chemin, qu’une manière de présenter les questions et leurs réponses.
Cette façon d’apprendre sous-entends donc une progression par la répétition, par les essais de réponses (qui parfois seront des erreurs) et par l’auto-correction. On appelle cela un enseignement programmé, car il suit un seul parcours prédéfini



Elle s’oppose de façon très forte avec la Machine de Crowder (1960) qui suit, elle, un parcours qui change en fonction des réponses faites par les élèves. Ici, l’erreur ne se « règle » pas de façon répétitive, mais par une compréhension par le biais d’autres exercices. Elle suit un concept de non-linéarité, qui consiste à proposer différents chemins de réflexion pour s’adapter au mieux au besoin des apprenants.

Pour conclure sur ce concept, on peut dire que le comportementalisme peut différer en fonction de la façon de donner les apprentissages. Soit la machine s’adapte aux élèves, soit les élèves doivent s’adapter aux exercices de la machine. 

Eddy.

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